Compte tenu de la récente panique autour des cartouches sur le marché noir et de son impact sur le marché légal, c'est une journée tout à fait appropriée. La société canadienne Cronos a chuté de 50 % depuis son sommet de mars, ses pertes étant imputées à des ventes difficiles. Mais une autre baisse de 5 % a récemment été imputée à la crise du vapotage, du moins dans Investor Place.
Avec un bilan allant jusqu'à six personnes et davantage d'hospitalisations, les packs de vape contaminés sont devenus une épidémie. Les dernières preuves confirment au moins que les gousses du marché noir sont en cause, avec des signes indiquant que l'acétate de vitamine E et d'autres méthodes illégales de coupe de jus en sont la cause profonde.
Pendant ce temps, Michael Singer, président exécutif d'Aurora Cannabis au Canada, s'est dit préoccupé par l'impact de la crise du vapotage aux États-Unis. L'industrie canadienne du cannabis est réglementée par Santé Canada et bénéficie du plein soutien gouvernemental qui manque encore aux sociétés de cannabis américaines au niveau fédéral.
L’appel du président Donald Trump en faveur d’une interdiction du « vapotage aromatisé » est, comme on pouvait s’y attendre, très éloigné du véritable problème et s’est trompé de bouc émissaire. C'est comme interdire le café parce que quelqu'un est devenu aveugle après avoir bu du clair de lune. En fait, punir le marché légal ne fait que donner plus de place au marché noir, et même jeter de l’huile sur le feu.
De même, les gens hésitent à acheter des produits de vapotage en vente libre jusqu’à ce que l’on en sache davantage sur l’épidémie. Nous espérons juste qu’ils ne se tourneront pas vers les cartouches du marché noir dans la rue.
Heure de publication : 12 avril 2022